Agneta est une compagnie créée en 2013 pour soutenir les projets de Sarah Waelchli; son langage chorégraphique s’inscrit dans la tradition du Tanztheater qui allie la temporalité et le mouvement de la danse à des situations narratives et dramatiques. Sarah s’efforce de développer son propre style contemporain et de créer des mouvements originaux qui reproduisent son imaginaire et reflètent son idée d’une danse expressive, dynamique dans laquelle chaque mouvement fait sens.
Depuis ses débuts, Sarah a toujours eu la volonté d’impliquer d’autres artistes à ses projets, convaincue que les échanges, les discussions, le partage, sont indispensables à la création.
Par ailleurs, depuis 2019 – avec le projet Part – elle a commencé à explorer la possibilité de présenter ses créations à un public plus large que celui d’une scène de théâtre, notamment dans le cadre de représentations scolaires dans plusieurs communes. Pour ce faire, elle collabore étroitement avec Margaux Monetti – danseuse et titulaire d’un CAS en médiation culturelle. Suite au succès de ces expériences Agneta&Cie décide, lors de son assemblée générale en 2021, d’élargir les buts de l’association à la médiation culturelle.
Discontinuité et fragmentation, jeu ou fantaisie sont les tendances majeurs de l’Enfantin et de sa puissance artistique chez Sarah Waelchli. Que cet Enfantin soit labyrinthe graphique (le duo Walk to the 10) ou était incertain entre sommeil, mélancolie rampante, veille et langueur archaïque (LostThreads, un quatuor) dans lesquelles la chorégraphe se plaît à installer ses créations. C’est parce que l’enfance, vécue dans ses lumières vives et petites ténèbres, se présente souvent comme un « bouquet de possibles », favorisant les métamorphoses perceptives.
Bertrand Tappolet, Gauche Hebdo, 7 juin 2019